La Convention citoyenne, un faux-semblant démocratique ou la montagne qui accouche d’une souris

Tout ça pour ça !
Dès le départ, nous l’avions dit : cette Convention citoyenne n’avait rien de démocratique. Derrière le vernis participatif, on découvre une manœuvre dilatoire, un exercice de communication destiné à gagner du temps — et à brouiller les pistes. Aujourd’hui, les faits parlent d’eux-mêmes : cette pseudo-démarche citoyenne aura coûté cher, très cher, pour un résultat dérisoire.
Cinq cent mille euros pour trente pages de recommandations : plus de seize mille euros la page ! De quoi faire sourire si ce n’était pas l’argent des contribuables. Un recours est d’ailleurs pendant : la justice, espérons-le, fera toute la lumière sur cette opération bancale.
Le plus choquant n’est pourtant pas le coût, mais la méthode. Une Convention tenue à huis clos, sans transparence, sans véritable débat collectif. Des citoyens manipulés par des études bricolées « sur un coin de table », rédigées par les services municipaux au lieu d’experts indépendants. Tout cela sous couvert de participation citoyenne… quelle ironie ! Ce qui devait être un modèle d’ouverture démocratique s’est transformé en caricature technocratique.
Un point, toutefois, mérite d’être souligné : la Convention finit par reconnaître la pertinence du tracé Saint-Charles – Heineken. Voilà plus de trois ans que nous le défendons, seuls contre tous. Nous avions raison, et nous avons enfin gain de cause — malgré l’autisme et la brutalité de l’exécutif eurométropolitain, sourd à toute concertation réelle.
Mais cette victoire laisse un goût amer. Que de temps perdu, que d’argent gaspillé, que d’énergie détournée pour en arriver là ! Cette issue aurait pu être atteinte depuis longtemps, avec un minimum d’écoute et de bon sens. Oui, nous avons gagné. Mais à quel prix ? Une victoire à la Pyrrhus, arrachée sur les ruines d’un simulacre démocratique.